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Les Orchidées dans l'évolutionpar Guy DURRIEUProfesseur émérite de l'Université Paul Sabatier de Toulouse
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23 - Taille des fleurs
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24 - Taille des pièces florales
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Toujours dans les différences de dimensions, on en constate aussi entre les tailles respectives des pièces florales, en particulier le labelle. Il peut être, de loin, la plus grande des pièces : très étalé chez Rodriguezia decora, |

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considérablement allongé chez Himantoglossum hircinum |

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ou, au contraire, devenir minuscule : Masdevallia decumana |

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25 - Formes de labelle
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Ce labelle peut aussi prendre des formes très fantaisistes, très longuement frangé chez Habenaria myriotricha
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26 - Taille des pièces florales
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Les autres pièces du périanthe peuvent aussi beaucoup varier de forme, comme les pétales latéraux de Paphiopedilum sanderianum qui se sont démesurément allongés. |

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27 - La pollinisation
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Un aspect remarquable de l’évolution des orchidées est celui des mécanismes de pollinisation. Le plus souvent effectuée par des insectes, elle a donné lieu à des co-adaptations souvent très spécifiques ; une espèce d’orchidée donnée est pollinisée par une espèce d’insecte spécifique. Les phénomènes de mimétisme ont joué un grand rôle dans des mécanismes d’attraction nutritionnelle ou sexuelle par signaux olfactifs et visuels.
Il faut rappeler à ce sujet que Darwin en 1862 a consacré un ouvrage aux " Inventions des Orchidées " pour être fertilisées par les insectes. Plusieurs cas lui servent d’arguments pour illustrer ses vues sur l’évolution par sélection naturelle. |

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28 - Attraction alimentaire
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Le cas le plus simple, qui ne diffère pas de celui de beaucoup d’autres plantes, est une attraction nutritive par la production de nectar. |

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Mais, même dans ce cas, les Orchidées présentent des exemples d’évolution extrême avec Angraecum sesquipedale de Madagascar aux éperons de longueur démesurée. Cela avait amené Darwin à prédire l’existence d’un papillon qui aurait une trompe tout aussi démesurée. Ce papillon existe en effet, sa trompe a plus de 20cm de long, mais il n’a été découvert que 40 ans plus tard. |

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L’hypothèse donnée est que pour l’Orchidée, l’allongement de l’éperon oblige le papillon à plonger dans la fleur d’où un contact des pollinies mieux assuré ; pour le papillon, une trompe plus longue lui permet de pomper davantage de nectar. |
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