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Les espaces de culture d' Eloy-Abel SANCHEZ ( suite )
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Notes de culture
- Température
La température de culture à l’intérieur est gérée en hiver par un chauffage électrique à basse température, situé au sol de la maison.
Il est réglé entre 15°C et 19°C de mi-novembre à mi-avril. La température en été reste comprise entre 18°C et 28°C. Le hall d’entrée n’est pas chauffé,
la température est de 6°C par temps froid à 22°C par temps chaud ( espace idéal pour la culture des Masdevallia, Dracula, Pleurothallis et autres orchidées du
genre ). Les orchidées qui sont dehors à la belle saison sont gérées par la nature à laquelle je fais confiance.
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- Lumière
Dans le chapitre précédent, j’ai déjà fait mention de la lumière que je procure à mes orchidées. Je suis conscient qu’elle est insuffisante
dans l’intérieur de la maison pour une partie d’entre elles, ce qui explique des échecs subis en floraison avec certaines espèces qui en sont gourmandes, et ça
malgré le fait qu’elles passent une partie de l’été dehors. Toutefois, comme il se passe dans la nature, elles prospèrent et font des nouvelles pousses en
attendant de bonnes conditions de lumière.
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- Ventilation
Dans la maison en hiver, il est difficile de bien ventiler les orchidées. Pour ce fait, je compense en gardant mes orchidées peu arrosées.
Évidemment, je remplace les arrosages par des vaporisations plus fréquentes en milieu de journée quand la température extérieure me permet d’ouvrir les
fenêtres pendant deux ou trois heures. Dans le hall d’entrée, la température étant tres basse en hiver, je n’arrose que rarement à l’exception des Masdevallia
et autres orchidées de ce genre qui aiment être tout le temps humides. Là aussi, je fais attention de les laisser sécher d’avantage quand la température est
très basse. À l’extérieur, c’est encore une fois de plus la nature qui s’en charge.
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- Humidité
J’ai déjà fait allusion dans le chapitre précédent aux astuces employées à l’intérieur à ce sujet, donc je ne reviendrai pas là-dessus,
par contre en extérieur, pendant les chaleurs estivales, la nature ne suffit pas cette fois-ci. Pendant les arrosages d’été, je fais bien attention de bien
mouiller le sol sur lequel se trouvent mes orchidées. Je n’hésite pas à habiller de mousses les orchidées qui risquent le plus d’être dérangées par la sécheresse
puisqu’elles sont bien ventilées dehors. Par contre, je les déshabille au moment de les rentrer. J’installe aussi des fougères sur certaines orchidées qui me
servent de repère pour savoir si l’humidité est suffisante puisqu’elles sont plus sensibles et se froissent quand l’air est trop sec. Je ne commets pas
l’erreur de faire ça avec des Cattleya et autres orchidées de ce genre parce qu’elles ne le supporteraient pas bien. Par contre, je place des lichens qui, en
devenant cassants, me préviennent d’un manque d’humidité trop important.
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- Arrosage
Les arrosages sont toujours l’une des actions les plus délicates de la culture des orchidées. Nul ne serait capable de donner des conseils
généraux à ce sujet, il est nécessaire d’agir au cas par cas, donc pour cela une connaissance approfondie de chaque orchidée est indispensable. Cela peut
vous paraître quelque peu utopique, mais la diversité que l’on connaît chez les orchidées rend la question difficile. Moi, je procède par observation de
mes orchidées et j’agis en fonction de leurs réactions. En tout cas, certaines règles sont assez faciles à comprendre. Je donne toujours de l’eau de pluie
à mes orchidées, exception faite en extérieur où mes orchidées sont déjà arrosées assez souvent par la pluie et où j’utilise l’eau de mon puits qui est
de très bonne qualité. Une orchidée en pot est deux fois moins arrosée qu’une plante en épiphyte, celle-ci, ayant ses racines en l’air, sèche plus rapidement.
Par contre, une plante en pot craint davantage l’excès d’arrosage, ses racines compressées dans le pot ne sèchent pas assez vite, ce qui nécessite une
surveillance très étroite au risque de perdre sa plante. Moi je préfère de loin la culture en épiphyte, il est vrai que ça demande plus d’arrosage et
d’humidité ambiante, mais esthétiquement je trouve ça plus beau et ce type de culture se rapproche plus de la nature de la plante. Il va de soi qu’une
orchidée terrestre doit être cultivée en pot.
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- Engrais
Les orchidées sont des plantes qui se nourrissent avec parcimonie, surtout les espèces épiphytes. Elles n’aiment guère les engrais
chimiques et je ne les utilise point, car ils sont mortels pour mousses, lichens et autres plantes que je cultive avec mes orchidées. Toutefois certains
nutriments leur sont nécessaires pour bien se développer. Dans la nature, les épiphytes se contentent des nutriments contenus dans l’eau de pluie, agrémentés
de quelques feuilles qui se décomposent autour de leurs racines et d’occasionnelles fientes d’animaux. Les rares engrais que j’utilise sont naturels et je
me les procure dans la nature. Pour les épiphytes qui passent la belle saison dehors, point de vrais engrais, je laisse à la nature le soin de s’en occuper.
Pour celles d’intérieur et les terrestres, je ramasse de l’humus de feuilles pendant mes sorties champignons. Cet humus se présente en forme de boules noires
toutes tortillées, que les vers de terre sortent à la surface pendant les pluies. Je le saupoudre sur les racines des épiphytes d’intérieur et je surface
les pots des terrestres.
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- Maladies et parasites
Mes orchidées sont rarement atteintes de maladies, à l’exception des nouvelles acquisitions. Là non plus, je n’utilise pas de produit
chimique, en général le système immunitaire de la plante isole la maladie dans l’une de ses parties que j’élimine par la suite. Toutefois, j’aide mes
orchidées à se renforcer pour mieux lutter contre parasites et champignons. Pour les parasites animaux, j’utilise, surtout au printemps, du purin d’ortie
dilué à 5 % dans l’eau d’arrosage avec des bons résultats généraux (il y a toujours un problème avec les limaces, mais je tolère car ce n’est jamais
dramatique) et pour les champignons, surtout à l’automne, du purin de prêle dilué lui aussi à 5 % dans l’eau d’arrosage ( très efficace pour les plantes
en pot, car depuis que je l’utilise, point de dégât de ce coté-là ).
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Expositions et floraisons d'Eloy-Abel |
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