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Conditions générales de culture
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HUMIDITE
Toutes les orchidées sont posées sur des étagères comportant des soucoupes
en plastique, forme carrée ou rectangulaire, dans lesquelles sont installées des clayettes en plastique découpable qui permettent d'y maintenir
de l'eau en permanence, sous les pots, et au fur et à mesure de l'évaporation, surtout l'été.
Ce système permet d'arroser le compost des orchidées
sans risque de mouiller le sol de la pièce et de maintenir un niveau d'eau suffisant et permanent dans les soucoupes, de façon à ce que toutes
les orchidées bénéficient d'une ambiance humide suffisante.
Le seul inconvénient de ce système : les algues et surtout les dépôts calcaires
qui se forment à la longue sur les parois verticales internes des soucoupes, ce qui impose de les nettoyer au moins deux fois par an. Au total,
j'utilise environ 90 soucoupes de taille variable : 45 x 45 cm pour les plus grandes à 16 x 16 cm pour les plus petites.
Actuellement, j'ai tendance à mettre moins souvent de l'eau dans les soucoupes à cause de ce problème de dépôt calcaire. J'en mets d'ailleurs
davantage l'été que l'hiver, ce qui paraît logique.
Certaines soucoupes ont une quinzaine d'années. Donc, à la limite, je pourrais les
remplacer par des soucoupes neuves, mais là se pose un autre problème : les soucoupes anciennes du commerce étaient nettement plus
solides que les soucoupes actuelles, facilement déformables et dont les bords ont des formes bizarres qui se veulent plus jolies mais
beaucoup moins pratiques. C'est pour cette raison que je garde les anciennes soucoupes le plus longtemps possible.
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ARROSAGE
Ce n'est pas parce que toutes les orchidées sont disposées au-dessus de l'eau
qu'il ne faut pas les arroser. Il faut mouiller le compost régulièrement en fonction de la température et de la ventilation. Il faut considérer
l'été, l'hiver, à l'intérieur, à l'extérieur.
L'été à l'intérieur : arrosage du compost à l'aide d'un pulvérisateur de 5 litres tous les
2 jours en moyenne, 3 au plus.
L'été à l'extérieur ( sur rebord agrandi de fenêtre au premier étage ) donc sensible au vent, fréquent
sur Toulouse : arrosage tous les deux jours également, mais un peu plus copieux, si canicule tous les jours et en plus brumisation intense des feuilles,
le matin au lever du jour, au moment où la température est la plus basse ou plus exactement la moins haute. Ne pas oublier de maintenir le niveau d'eau
dans les soucoupes, eau qui s'évapore d'autant plus vite qu'il y a du vent et que la température est très élevée.
L'hiver, uniquement à l'intérieur :
je passe progressivement de 2 jours en période d'été à 5 - 6 jours en période d'hiver, en fonction de la température extérieure.
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TEMPERATURE
Le problème de la température hivernale est le critère le plus difficile à respecter,
voire impossible à respecter.
Heureusement, les orchidées en général, s'accoutument assez bien d'écarts de température qui ne correspondent pas aux
écarts qu'elles subissent dans leur milieu naturel, mais ce n'est pas le cas pour toutes.
Je me souviens avoir perdu un Dendrobium loddigesii et un
Dendrobium tetragonum qui réclament l'hiver une température de 5 à 7 degrés la nuit, chose impossible à respecter en appartement.
Se pose donc le problème
du choix des premières orchidées que l'on va cultiver en appartement. Il en existe qui sont très faciles de culture : les Phalaenopsis, qui se
satisfont parfaitement de la température habituelle d'un logement. Mais il faut savoir que certaines orchidées réclament des températures constantes
toute l'année, que d'autres au contraire nécessitent des écarts importants entre l'été et l'hiver et que certaines autres réclament des températures
élevées en hiver.
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A titre d'exemple, voici 3 courbes de températures annuelles pour trois espèces dans leur milieu naturel :
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Dendrobium polysema
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Dendrobium parishii

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Dendrobium aphyllum
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L'hiver, lorsque l'on ne peut pas entrouvrir les fenêtres parce que la température est trop basse à l'extérieur, le fait de couper
le chauffage la nuit permet d'avoir une température de 14 ou 15 degrés le matin, ce qui est très confortable pour la plupart des orchidées, sauf pour
quelques-unes qui supporteraient 10 - 12 degrés ou moins.
Ce problème de température complique beaucoup la répartition des orchidées dans un appartement,
ça nous interdit même de posséder certaines orchidées.
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LUMINOSITE
Sur les six endroits où sont installées mes orchidées, trois seulement sont éclairés,
en complément, à l'aide de tubes fluo.
Je n'ai pas de problème de luminosité. Dans certains cas, l'extrémité des feuilles est à 5 ou 10 cm des tubes. J'utilise
de préférence des tubes adaptés aux plantes, mais également des tubes blanc industrie.
Le coût de l'éclairage : 11 x 40 watts = 440 watts x 10 heures =
4.40 Kwatts x 30 jours = 142 Kwatts x 0,0766 € = 11 € environ par mois, auquel il faut ajouter la consommation de cinq programmateurs et de trois ventilateurs
qui fonctionnent environ 3 heures par jour. Le coût total est d'environ 15 € par mois.
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VENTILATION
Dans la nature les orchidées épiphytes, qui représentent 75 % des orchidées, sont accrochées
à des troncs ou des branches d'arbres, donc tout naturellement ventilées de part les hauteurs auxquelles elles se trouvent. En appartement, j'aère systématiquement
la nuit les pièces contenant les orchidées, plus ou moins en fonction de la température, c'est-à-dire beaucoup l'été et nettement moins en hiver. Je m'arrange pour que la
température ne descende pas au-dessous de 13 degrés le matin au lever du jour, d'où l'importance des prévisions météo sur les médias la veille au soir.
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Conditions particulières de culture
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Les Masdevallia
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Les Masdevallia, j'en ai une dizaine, sont des orchidées de petite taille qui exigent en principe des températures plus basses
l'hiver.
On les trouve dans la Cordillère des Andes entre le Mexique et le Brésil, c'est-à-dire en Colombie, au Perou et en Equateur entre 700 et
3500 m d'altitude selon les espèces.
Les températures idéales sont : le jour 13 à 20 degrés, la nuit 7 à 16 degrés avec un maximum de 25 degrés
l'été et un minimum de 5 degrés l'hiver. Je les installe dehors du 15 Avril environ à fin octobre, donc pendant environ six mois, sur un rebord
de fenêtre au nord.
Le problème crucial à leur sortie en avril et à leur rentrée fin octobre est le suivant :
pour leur éviter un choc thermique trop important, je suis obligé de les sortir plus tard dans l'année à cause des gelées tardives du printemps,
ce qui arrive couramment, mais également de les rentrer plus tôt à l'approche de l'hiver car dans la pièce où je les installe, il fait environ 20
degrés. C'est l'inconvénient de la culture en appartement pour certaines espèces.
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Cas très particulier de la canicule 2003
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Je les rentrais vers 9 h du matin et je les sortais entre 23 h et 1 h du matin. Malgré ces conditions plus que bizarres pour des
Masdevallia, j'ai eu deux pieds de Masdevallia Kimballiana ( hybride de Masdevallia caudata x Masdevallia veitchiana ) qui étaient
en pleine floraison. A l'arrivée du deuxième front de canicule, en août, la floraison a été fortement ralentie puis est repartie après l'épisode de 13
jours au mois d'août si bien que j'ai eu, pour le premier pied du 18 juin au 22 décembre 67 fleurs et pour le deuxième pied du 15 juin au 15 décembre
28 fleurs seulement.
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